I2CAc

Images of images from (called) Conceptual Art
Images d’images de l’art (dit) conceptuel

Mamco, Genève, 22 février-31 mai 2009

COMMISSARIAT :

Christian Besson et Valérie Mavridorakis, Laboratoire des mondes possibles, HEAD, Genève.

PHOTOGRAPHIES :

Angèle Laissue

FONDS DOCUMENTAIRE :

Les Archives modernes (Dijon), et divers compléments.

TEXTE DE PRÉSENTATION :

Une iconographie paradoxale

« La dénomination « art conceptuel » suppose un art dématérialisé, producteur d’énoncés, et faisant fi de quelque manifestation physique que ce soit – peinture, objet, installation ou image en général –, du moins selon son mythe d’origine. Cette position de principe est lisible dans des titres d’ouvrages ou d’expositions de groupe comme : Konception/Conception ; If I had a mind ; Concept Art ; Conceptual Art ; Koncept Kunst ; Idea Art ; Information ; Art in the Mind, etc., sans parler du fameux ouvrage de Lucy Lippard, Six Years: The dematerialization of the art object from 1966 to1972.
Si l’on s’en tient au mythe de départ et à l’idéal visé par les notions de concept et de dématérialisation, la liste des œuvres et des artistes concernés est assez restreinte : Mel Bochner, Bernar Venet, Joseph Kosuth, Sol LeWitt, Lawrence Weiner, Art & Language, Robert Barry, Douglas Huebler, Ian Wilson, Stanley Brouwn, On Kawara et quelques autres.
Les œuvres de ces artistes, du moins celles qui furent les plus proches de cet idéal de dématérialisation et se voulurent strictement conceptuelles, ces œuvres se sont-elles réduites à de pures idées, à de seuls énoncés dématérialisés ? — L’ensemble des publications à travers lesquelles cet art s’est diffusé montre, au contraire, qu’il n’en est rien et qu’il s’est manifesté massivement en tant qu’images : reproductions de pages de revues, d’inserts dans la presse, de couvertures de livres, photographies d’installations, de documents au mur, ou d’espace vide, fiches et fichiers, pages blanches avec énoncé lapidaire au centre, tableaux et schémas, annonces sur des panneaux publicitaires dans l’espace urbain, tables jonchées de documentation, autoportrait de l’artiste assis à son bureau, etc. Il faut en conséquence prendre le label « Art conceptuel » comme une dénomination d’usage, et ne pas séparer cet art du procés nominaliste qui le désigna comme tel. Plutôt y mettre des guillemets et parler de « l’art dit conceptuel », – en soutenant que cet art n’a pas été moins iconique que d’autres. »

Reprise de l’exposition modifiée :

L’art (dit) conceptuel

(les belles images des Archives modernes)

Historique

Le projet de cette exposition est né d’une demande de David Poissenot et Philippe Cazal, qui voulaient exposer des livres d’artistes à l’ENSA de Dijon (École nationale supérieure d’art), dans une salle nouvellement dédiée à l’édition.
Une première version a été présentée au Mamco, à Genève, du 22 février au 31 mai 2009. Elle avait été réalisée par Christian Besson, Angèle Laissue et Valérie Mavridorakis, dans le cadre d’une recherche du Laboratoire des mondes possibles (Haute école d’art et de design de Genève). Elle était complétée par quelques ouvrages des collections du Mamco, de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, et du Cabinet des Estampes (Musée d’art et d’histoire) de Genève.

Fonds documentaire

L’exposition présentée à l’ENSA de Dijon est réalisée à partir du seul fonds documentaire des Archives modernes

Commissariat

Christian Besson, Philippe Cazal, David Poissenot

Production

Les Archives modernes

Lieux et dates

École nationale supérieure d’art de Dijon

Directeur : Jean-Pierre Simon

Vernissage : 20 novembre 2009.