épisode 2 : communiqué de presse

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Un projet des Archives modernes en plusieurs volets.
Premier volet : galerie Barnoud / Entrepôt 9, Quetigny, 8 janvier-5 mars 2016.
Second volet : centre d’art contemporain Circuit, Lausanne, 18 mars-23 avril 2016.

Tous les tableaux sont accrochés à l’envers (sauf ceux qui ne le sont pas).

C’est une exposition sur l’indécidabilité du sens. Si l’on devait la condenser, la résumer en une seule œuvre, il suffirait de mettre un monochrome en rapport avec le titre pour produire l’effet de sidération recherché – disons comme un point d’interrogation flottant sur un visiteur de bande dessinée.

 Le thème du Monde à l’envers hante l’exposition. Le dijonnais Jean-Baptiste Du Tilliot, dans un ouvrage publié à Lausanne en 1751, raconte que lors de la fête des fous, à Sens par exemple, les clercs qui avaient endossé des vêtements retournés donnaient une messe parodique en tenant le livre de messe à l’envers, et qu’un figurant pénétrait dans l’église assis à l’envers sur un âne. Cette fête avait lieu entre Noël et l’Épiphanie. Notre premier vernissage suit de peu, et nous aurions aimé que le second soit à la mi-carême.

L’ouvrage de Du Tilliot comporte une gravure du revers du guidon de la Mère Folle de Dijon (visible au Musée de la vie bourguignonne), représentant le jeu de pet-en-gueule ; dans ce jeu, que Rabelais cite comme étant l’un de ceux du jeune Gargantua, les deux partenaires adoptent une position parfaitement réversible ! Une autre gravure figure l’un des sceaux de la compagnie : nous en avons repris la double tête pour notre carton d’invitation dijonnais.

Tous les tableaux sont à l’envers. L’expression française « à l’envers » n’est guère traduisible. En Anglais, il est nécessaire de préciser que l’on entend par là, tout à la fois, upside down, inversed left to right et inside out… Le projet Tous les tableaux sont à l’envers explore ces multiples sens. Les chapitres en sont donc le renversement haut-bas, les inversions gauche-droite et recto-verso, mais aussi le retournement dessus-dessous et les retours en arrière dans l’espace ou dans le temps. Ces chapitres, dans chaque lieu, sont inégalement traités, le principe étant d’adapter la proposition de départ en fonction des collections disponibles sur place.

L’épisode 2, à Lausanne (Circuit), bénéficie de la participation volontaire ou involontaire de : Woody Allen, divers anonymes, John M Armleder, Fred Astaire, Julien Aubert, Luc Aubort, Cécile Bart, Georg Baselitz, A.E. Bears, Francis Baudevin, Jérôme Bel, Camille Besson & Vianney Fivel, Alice Bigot, Grégoire Bolay, Fabian Boschung, Philippe de Broca, Daniel Buren, Cabu, Paul Cézanne, Charlie Chaplin, Louis Chatel, Jean Cocteau, Delphine Coindet, Claudia Comte, Vincent Corpet, Mathieu Dafflon, Stéphane Dafflon, Philippe Decrauzat, Jacques Demy, documentation céline duval, Stanley Donen, Richard Donner, Max Ernst, Abel Faivre, Arthur Fouray, le Freistilmuseum, William Friedkin, Mark Frost & David Lynch, Ellie Ga, Frédéric Gabioud, Shqipe Gashi, Clide Geroninmi & Wilfried Jackson & Hamilton Luske, Christophe Gossweiler, Jean-Marie Gourio, Michael Haneke, Anne Hildbrand, John Hilliard, Jean-Christophe Huguenin, Imageries réunies, Thomas Koenig, François Kohler, Stéphane Kropf, Stanley Kubrick, Renaud Loda, Raymond Loewy, Richard Paul Lohse, Auguste & Louis Lumière, McArthur, Rachel Mahler, Jean-Luc Manz, Georges Meunier, Robert Morris, Olivier Mosset, M.L. Murtyl, Damián Navarro, Christopher Nolan, Les Nuls, Claude Nuridsany, Georges Pal, Georges Perec, Mathias Pfund, Raoul Pictor, Véronique Portal, Jean de Preissac, Sam Raimi, The Red Cayola and Art & Language, Didier Rittener, Christian Robert-Tissot, Pietro Sarto, Denis Savary, Daniel Schlier, Virginie Seira, David Silverman, Juan Solanas, Daniel Spoerri & Tony Morgan, Robert Stevenson, Maxime Testu, Ambroise Tièche, François Truffaut, Ida Tursic & Wilfried Mille, Yonatan Vinitsky, Baker Wardlaw, D. Westry, Stephane Wittmer, John Woo, Yasuhiro Yoshiura, Rémy Zaugg.