sources des machines célibataires

Sources littéraires, picturales et filmiques, mentionnées dans le catalogue Les Machines célibataires, Venise, Alfieri, 1975.

Achim d’Arnim, Isabella von Ägypten, Kaiser Karl des Fünften erste Jugendliebe, 1812

Isabelle d’Egypte fait revivre la jeunesse de Charles, futur Quint, avant son accession au trône, alors qu’il ronge encore patiemment son frein à Gand. C’est dans cette Flandre colorée et brutale qu’il croise la jeune Isabelle, fille du seigneur défunt des Tziganes. L’attraction est réciproque mais les obstacles nombreux. Contrainte à une semi-clandestinité, qu’amplifie son tempérament solitaire, Isabelle se penche sur les grimoires de son père pour trouver le moyen d’approcher Charles. La plus efficace des clés étant l’argent, elle décide de donner vie à une mandragore, capable de chercher les trésors cachés. Le petit être, qui se fait appeler Cornelius Nepos, sera le déclencheur d’une aventure haute en couleurs. La magie et l’étrange imprègnent encore une société où la création d’un golem ne relève pas de l’impensable. Arnim déploie un éventail de péripéties auréolées de surnaturel pour décrire ce premier amour de jeunesse de l’empereur Charles Quint, mélangeant avec bonheur le légendaire à l’historique. (http://blog.paludes.fr)

Achim d’Arnim, Meluck Marie Blainville, 1812

Meluck Marie Blainville est une musulmane décidée à rejoindre l’église chrétienne. Versée dans les arts dramatiques, elle parvient à séduire le comte Saintrée, malgré l’attachement de ce dernier à la belle Mathilde, sa fiancée, dont on l’a éloigné de force. Il cherche à rompre en apprenant l’arrivée en ville de Mathilde mais Meluck se venge lors d’une représentation à laquelle assistent son amant et sa rivale. Le costume porté par Saintrée lors de leur première rencontre est demeuré sur un mannequin où il l’avait posé et qui avait refusé de le rendre; Meluck s’en sert pour tenir en son pouvoir le comte. La menace qu’elle fait peser sur la vie de Saintrée lui permet de partager la vie du couple et un bonheur relatif s’installe entre les trois protagonistes. Mais les troubles entraînés par la Révolution balaieront ce fragile équilibre. (http://blog.paludes.fr)

Mary Shelley, Frankenstein, 1817

Frankenstein; or, The Modern Prometheus est un roman publié en 1818 par Mary Shelley. Il relate la création par un jeune savant suisse, Victor Frankenstein, d’un être vivant assemblé avec des parties de chairs mortes. Horrifié par l’aspect hideux de l’être auquel il a donné la vie, Frankenstein abandonne son « monstre ». Mais ce dernier, doué d’intelligence, se venge par la suite d’avoir été rejeté par son créateur et persécuté par la société.
Le système narratif est fondé sur une série de récits en abyme enchâssés les uns dans les autres. Le cadre général est celui d’une tentative d’exploration polaire par Robert Walton ; à l’intérieur se situe l’histoire de la vie de Victor Frankenstein, recueilli par l’explorateur sur la banquise ; enfin, cette dernière recèle la narration faite à Frankenstein par le monstre, en particulier des tourments qu’il a endurés.
Le roman trouve son origine dans le séjour en Suisse, à l’été 1816, d’un groupe de jeunes romantiques, parmi lesquels Mary Wollstonecraft Godwin, son amant et futur mari Percy Bysshe Shelley, et leur ami lord Byron. Ce dernier propose, pour passer le temps, que chacun écrive une histoire d’épouvante. Byron et un autre ami écrivent Le Vampire, un court récit qui lance le thème du vampirisme en littérature ; c’est cependant Mary — alors âgée de dix-neuf ans — qui signe le texte le plus élaboré et le plus abouti. (Wikipedia)

Edgar Poe, The Pit and the Pendulum, 1843

Le Puits et le Pendule est une nouvelle écrite par Edgar Allan Poe qui fut publiée pour la première fois fin 1842 dans la revue littéraire annuelle The Gift: A Christmas and New Year’s Present. L’histoire fait partie du recueil Nouvelles histoires extraordinaires dans son édition en français.
Le narrateur est jugé coupable par l’Inquisition espagnole de Tolède d’un crime non divulgué et se retrouve enfermé dans une cellule plongée complètement dans l’obscurité. Il s’évanouit en essayant de délimiter la taille de la pièce en longeant ses murs. Quand il se réveille, il se rend compte, en manquant de tomber dedans, qu’un puits large et profond se trouve au milieu de la pièce. Il s’évanouit à nouveau et quand il reprend ses esprits, il est allongé sur le dos, ligoté, et ne peut bouger que la tête et, de façon limitée, le bras gauche. Il se rend compte qu’une grande lame très aiguisée en forme de pendule se balance au-dessus de lui et se rapproche lentement de sa poitrine.
Il trouve un moyen d’échapper à son supplice en enduisant ses liens avec de la nourriture laissée à son intention, ce qui attire des rats qui rongent ses liens et le libèrent juste avant le moment fatidique. Mais les murs de sa prison, enflammés et rendus brûlants depuis l’extérieur, se mettent à bouger et à le cerner, le rapprochant de plus en plus du puits. Au moment où il va chuter par manque d’espace, les murs commencent à reculer et un bras le saisit, celui du général Lasalle dont l’armée vient de prendre Tolède. (Wikipedia)

Hawthorne, The Scarlet Letter, 1850

La Lettre écarlate relate l’histoire d’Hester Prynne, une jeune femme vivant dans une communauté puritaine à Boston dans le Massachusetts.
L’action se situe entre 1642 et 1649. Hester Prynne, au début du roman, se voit condamnée par la société à porter sur la poitrine la lettre A, qui symbolise initialement l’adultère, mais dont la signification change au cours du roman, A pouvant désigner Abilité ou Ange. En effet, elle est accusée d’avoir péché avec un homme du village, dont elle refuse de dévoiler le nom, et d’avoir eu un enfant avec lui.
Au même moment, son mari légitime revient après de longues années d’absence dans la communauté de Boston et découvre que sa femme est accusée de la plus infâme des trahisons. Lui, sous le nom de Roger Chillingworth, est médecin et a vécu avec les Indiens, ce qui a révélé sa nature sauvage et cruelle.
Celui-ci veut venger son honneur et se jure de retrouver le coupable car il refuse que sa femme endure seule la punition infligée par la société intolérante dans laquelle ils vivent. Roger Chillingworth se doute qu’il s’agit, en réalité, du pasteur de la communauté, Arthur Dimmesdale. En effet, celui-ci semble rongé par la culpabilité, vit replié sur lui-même et se flagelle en guise de punition. Roger Chillingworth se jure alors de le pousser à bout pour le faire avouer ou même pour que celui-ci en vienne à se suicider.
Hester Prynne essaie de mettre le pasteur en garde contre son mari mais celui-ci, indifférent à son sort, ne réagit pas et se laisse consumer par la culpabilité. Il finira par avouer sa faute en plein jour, sur le pilori, Hester Prynne et Pearl à ses côtés, ne pouvant plus vivre avec ce fardeau qui le rongeait un peu plus chaque jour. (Wikipedia)

Melville, Moby Dick, 1851

Attiré par la mer et le large, Ishmaël, le narrateur, décide de partir à la chasse à la baleine. Il embarque sur le Péquod, baleinier commandé par le capitaine Achab. Ismaël se rend vite compte que le bateau ne chasse pas uniquement pour alimenter le marché de la baleine. Achab recherche Moby Dick, un cachalot blanc particulièrement féroce et d’une taille impressionnante, qui lui a arraché une jambe par le passé. Achab emmène son équipage dans un voyage autour du monde à la poursuite du cachalot dont il a juré de se venger. Le Péquod finira par sombrer au large des îles Gilbert en laissant Ismaël seul survivant, flottant sur un cercueil. (Wikipedia)

Fitz James O’Brien, The Diamond Lens, 1858

La Lentille de Diamant. Réunis en volume longtemps après sa mort, ses étonnants récits fantastiques font d’O’Brien à la fois l’héritier d’Edgar A. Poe et le précurseur de la science-fiction (The Poems and Stories of Fitz-James O’Brien et The Diamon Lens and Other Stories, 1881-82). De « La lentille de diamant » où un jeune homme tombe follement amoureux d’une jeune fille appartenant à un monde infinitésimal, découvert dans une goutte d’eau grâce à un microscope jusqu’à « La chambre perdue » qui aborde la thématique de l’objet effacé de l’espace en passant par l’être invisible et pourtant parfaitement tangible de « Qu’était-ce ? » et les automates sadiques qui préfigurent les robots du « Forgeur de merveilles ». (http://www.librairie-compagnie.fr)

Lautréamont, Les Chants de Maldoror, 1869

Les Chants de Maldoror est un ouvrage poétique en prose de 1869, composé de six parties nommées « chants ». Il s’agit de la première des trois œuvres de l’auteur Isidore Ducasse plus connu sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont. Le livre ne raconte pas une histoire unique et cohérente, mais est constitué d’une suite d’épisodes dont le seul fil conducteur est la présence de Maldoror, un personnage mystérieux et maléfique. (Wikipedia)

Jules Verne, Maître Zacharius ou l’Horloger qui avait perdu son âme, 1874

Maître Zacharius est un vieil horloger de Genève. Ouvrier minutieux, il a consacré sa vie à faire des montres et à perfectionner leur mécanisme. Or voilà que toutes celles qu’il a fabriquées se dérèglent et s’arrêtent. Il a beau les démonter, examiner les rouages, les remonter, les aiguilles restent mystérieusement immobiles. Celui dont la « vie se confond avec celle de ses horloges » se sent menacé de mort. (https://www.amazon.fr)

Villiers de l’Isle-Adam, L’Eve future, 1886

Le jeune Lord Ewald tombe amoureux d’une femme très belle mais très sotte. Afin de remplacer cette femme dans le cœur du jeune homme, l’ingénieur Edison fabrique de toutes pièces une andréide qui ressemble physiquement à son modèle humain, mais qui lui est spirituellement bien supérieure.
Ce roman est considéré comme une des œuvres fondatrices de la science-fiction1. Cependant, si la description de l’Ève et de son fonctionnement semble très technique, Villiers lui-même en revendiqua la non-exactitude, le but étant de critiquer l’habitude des scientifiques de l’époque de s’exprimer dans un jargon incompréhensible.
Cet ouvrage est également celui qui, le premier, a utilisé le mot « androïde » (ou andréide) dans son acception actuelle. (Wikipedia)

Jules Verne, Le Château des Carpathes, 1892

Ce roman paraît 42 ans après L’Étranger des Carpathes de Karl Adolf von Wachsmann (1844) et 5 ans avant le Dracula de Bram Stoker (1897), œuvres qui présentent des scénarios et une ambiance analogues : personnage maudit, villageois effrayés, lieux d’action exotiques et inquiétants.
L’action du Château des Carpathes se déroule en partie en Transylvanie ; cette région étant à l’époque une possession austro-hongroise, les noms de lieux et de personnes sont allemands et hongrois dans ce roman. Comme toujours chez Jules Verne, la science et la technologie, absentes des romans de Wachsmann et de Stoker, jouent ici un rôle non négligeable.
Dans le village de Werst, Frick, un berger, remarque un jour qu’une fumée semble sortir du château en ruine de Rodolphe de Gortz : l’édifice serait donc à nouveau habité. Cette nouvelle terrifie les villageois, persuadés que le château est hanté et que ce sont des fantômes qui sont venus l’occuper. Le jeune forestier Nick Deck et le médecin du village, qui l’accompagne, décident d’aller au château mais sont victimes de surprenants phénomènes. C’est à ce moment-là qu’arrive au village le jeune comte Franz de Télek. Il apprend la situation du château et est frappé par le nom de son propriétaire.
Le narrateur revient quelques années en arrière pour raconter l’histoire d’une cantatrice italienne, la Stilla. À chaque représentation, la jeune femme, fiancée au jeune comte Franz de Télek, sent peser sur elle un regard terrifiant ; il s’agit du baron Rodolphe de Gortz, follement épris d’elle. Or, le jour où elle doit se marier, elle meurt en scène, comme transpercée par ce regard. Les deux rivaux en conçoivent une haine réciproque, chacun tenant l’autre pour responsable du décès de la Stilla, Rodolphe de Gortz allant jusqu’à écrire au comte pour le maudire. Depuis, Franz de Télek voyage pour oublier sa douleur, ce qui l’a amené au village de Werst, où se trouve le château de son ennemi maudit.
Il décide d’explorer le château. Ayant réussi à y pénétrer, Franz entend et voit la Stilla chanter. Il est fait prisonnier par Rodolphe de Gortz mais réussit à s’échapper et retrouve son rival en compagnie, croit-il, de la Stilla. Mais lorsqu’il se précipite vers elle, Rodolphe de Gortz la poignarde et la cantatrice vole en éclats. Orfanik fait exploser le château et son maître aussi. En fouillant dans les décombres, on retrouve Franz de Télek rendu fou par l’explosion.
L’épilogue de l’histoire élucide le mystère : Orfanik, l’inventeur maudit et excentrique de Rodolphe de Gortz, dont le nom signifie « orphelin » (orfan) en roumain, avait mis au point un système qui permettait à Rodolphe de Gortz de projeter sur un miroir un portrait en pied de la Stilla tout en diffusant sa voix qu’il avait enregistrée sur des rouleaux à l’occasion des dernières représentations de la chanteuse. (Wikipedia)

Alfred Jarry, Haldernablou, 1894

La pièce « Haldernablou » conte l’assassinat du page Ablou par son maître Haldern pour avoir voulu coucher avec lui, pour avoir voulu vivre au lieu d’être. Dans les prolégomènes, Haldern et Ablou apparaissent sous une forme éthérée ; sous les noms de Vulpian et d’Aster, ils assistent à la destruction par le feu divin d’une cité de sodomites. (http://lombredesidees.over-blog.org)

Alfred Jarry, Les Jours et les Nuits, 1897

Quelques mois après qu’Ubu roi, représenté au théâtre de l’Œuvre, eut fait connaître le nom d’Alfred Jarry, Les jours et les nuits, roman d’un déserteur paraît au Mercure de France. On est en 1897 et l’affaire Dreyfus commence à diviser l’opinion. Aussi a-t-on pu voir dans Les jours et les nuits une œuvre antimilitariste, attaquant plus spécialement la médecine militaire. Mais Sengle, le héros du livre, n’est pas un déserteur au sens strict où l’on entend ce mot dans l’armée. Sa manière de déserter, c’est de se dédoubler pour jouer avec son double. «Deux thèmes majeurs se laissent facilement apercevoir : désertion militaire et désertion érotique», écrivait le grand spécialiste de Jarry, J.H. Saintmont. Le rêve et la réalité alternent comme le jour et la nuit, d’où le titre. Au bout du rêve du soldat Sengle guettent le narcissisme et la folie. (http://www.gallimard.fr)

H. G. Wells, The Invisible Man, 1897

L’Homme invisible. Après quinze ans de recherches ruineuses, l’albinos Griffin invente une formule scientifique permettant de devenir invisible. Ayant réussi une expérience sur le chat de sa voisine, le savant décide d’expérimenter la formule sur lui-même, notamment pour fuir ses créanciers, avant de déclencher un incendie visant à effacer ses traces.
Néanmoins, Griffin supporte fort difficilement les nombreux inconvénients générés par son invisibilité. D’un naturel caractériel et misanthrope, en butte à mille difficultés matérielles l’empêchant de poursuivre ses expérimentations, il sombre progressivement dans la démence.
Profitant de son pouvoir, Griffin commence par se livrer à de menus larcins pour subsister, en pillant des boutiques puis en dévalisant et en assommant des particuliers. S’enfonçant de plus en plus dans la délinquance, rejeté de l’humanité, l’homme invisible finit par se sentir invincible. Fuyant le village d’Iping dans le Sussex de l’Ouest après y avoir été confondu à la suite d’un vol, le savant parvient dans la petite ville de Port Burdock où il rencontre fortuitement le docteur Kemp, un ancien condisciple à qui il confie son histoire.
Effrayé par l’immoralité et les projets criminels de l’homme invisible, Kemp trahit ce dernier en le dénonçant aux autorités locales. Griffin parvient à s’échapper mais cette dernière vexation le plonge irrémédiablement dans une folie mégalomaniaque. Tenant Port Burdock sous sa coupe, il affiche subrepticement des messages où il se proclame avec superbe « Invisible Ier », maître d’un empire dans lequel cesse l’autorité de la Reine. L’homme invisible annonce qu’il débutera son règne terroriste en « exécutant » le docteur Kemp. In fine, alors que Griffin tente de commettre cet assassinat, des habitants parviennent collectivement à le saisir avant de le lyncher. Le cadavre du savant redevient alors visible. (Wikipedia)

Alfred Jarry, Le Surmâle, 1902

« L’amour est un acte sans importance, puisqu’on peut le faire indéfiniment ». Le roman commence par cette étonnante phrase lâchée lapidairement par le personnage central, André Marcueil en plein milieu d’un repas dans son château de Lurance. Suit inéluctablement une discussion sur l’amour où chacun rivalise d’imagination pour célébrer un surmâle, un homme capable de faire un nombre impressionnant de fois l’amour en un temps limité. Cette discussion devient enfin purement scientifique lorsqu’un médecin, le docteur Bathybius, fait remarquer que le corps humain n’est pas adapté à de telles prouesses et que par conséquent, ces histoires de performance ne sont que des fantasmes. Un autre personnage, Monsieur William Elson, chimiste de renom, fait alors intervenir l’une de ses inventions, la perpetual-motion food (que l’on peut traduire par « nourriture du mouvement perpétuel ») qui, selon lui, permettrait la regénération des muscles pendant l’effort. Un homme ainsi nourri pourrait, sans effort particulier, devenir physiquement hyper-impressionnant et rivaliser avec le fantasmagorique. Pour mettre à l’épreuve son invention, le chimiste propose aux invités d’assister à une course de vélos où les sportifs seront exclusivement alimentés avec cette nourriture : il s’agit de parcourir 10 000 milles, soit la distance Paris et Irkoutsk (Russie). Ils suivront celle-ci depuis un train qui roulera au côté du peloton.
Lors de cette course, la plupart des cyclistes trouvent la mort, mais l’exploit est tout de même réalisé. L’ombre d’une personne non-alimentée par la perpetual-motion food rivalise de vitesse et de distance avec les coureurs. Voici le surmâle. Tout au long de la route entre Paris et la Russie, l’on a retrouvé des cadavres de femmes, à qui l’on avait sauvagement fait l’amour.
Après quelques recherches, l’on trouve et fait venir cette fameuse ombre pour qu’elle réalise enfin la performance sexuelle tant attendue.
89 fois : tous les records seront battus. (Wikipedia)

Charles Cros, La Science de l’Amour, 1908

texte en ligne : <https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Cros_-_Le_Collier_de_griffes,_1908.djvu/183>

Raymond Roussel, Impressions d’Afrique, 1910

Le paquebot Lyncée fait naufrage près des côtes africaines. Les naufragés, dont le narrateur, sont capturés par l’armée de l’empereur Talou VII. En attendant leur libération, ils préparent une série de numéros pour un spectacle intitulé « Le gala des incomparables »4. Le lendemain de celui-ci, ils sont libérés5. Dans le texte, le récit du gala précède la présentation des personnages, le naufrage, la capture et les explications des numéros qui dans un premier temps apparaissent comme extraordinaires. D’ailleurs, Raymond Roussel indiquait qu’il fallait lire le roman à partir de la page 147, soit la seconde partie avant la première4.
L’œuvre ne trouva pas son public tout de suite. Au printemps 1912, Guillaume Apollinaire organise au Théâtre Antoine une lecture de ce texte ; dans la salle se trouvent trois de ses amis, Francis Picabia, Gabrielle Buffet et Marcel Duchamp6.
Son importance fut reconnue par les surréalistes, puis, bien plus tard, par Alain Robbe-Grillet et l’Oubapo.
Ce livre aurait également inspiré Marcel Duchamp pour la composition de son œuvre Le Grand Verre (1916-1923).(Wikipedia)
Texte en ligne : <https://fr.wikisource.org/wiki/Impressions_d’Afrique/Texte_entier>

Alfred Jarry, Gestes et Opinions du docteur Faustroll, 1911 (écrit en 1898)

On y suit les pérégrinations à travers Paris du Docteur Faustroll, pataphysicien, de son domestique Bosse-de-Nage, cynocéphale papion (babouin), et de l’huissier de justice René-Isidore Panmuphle, venu saisir les biens de Faustroll. C’est la Bible du Collège de Pataphysique, qui y a consacré de nombreuses exégèses. » (Wikipedia)
Texte en ligne : <https://upload.wikimedia.org/wikisource/fr/b/b1/Jarry_Faustroll_1911.pdf>
Mais avant tout, le « Docteur Faustroll », c’est le petit livre rouge, le codex atlantico, le codex mayano-epismologico-fimdomundo, la Bible, le Coran, le Bhagavad Ghita de la pataphysique, laquelle est « la science de ce qui se surajoute à la métaphysique, soit en elle-même, soit hors d’elle-même, s’étendant aussi loin au-delà de celle-ci que celle-ci au-delà de la physique. ..la pataphysique sera surtout la science du particulier , quoiqu’on dise qu’il n’y a de science que de général. Elle étudiera les lois qui régissent les exceptions, et expliquera l’univers supplémentaire à celui-ci ; ou moins ambitieusement décrira un univers que l’on peut voir et que peut-être l’on doit voir à la place du traditionnel… », ou beaucoup plus simplement « La pataphysique est la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité. »
En bref, la pataphysique et ses applications multiples, dont l’œuvre de Jarry est une vivante manifestation, c’est certainement la solution à tous nos maux, réels ou imaginaires, présents ou à venir. Car notre monde est finalement si absurde qu’il n’a jamais été aussi littéraire ; avec un Président qu critique La Princesse de Clèves, manifestant en cela un anti-intellectualisme typique de régimes avec lesquels Les Editions de Londres ressentent peu d’affinités électives, avec un ancien premier ministre, ennemi juré du dit président, qui mentionne son voiturin à phynances, il semblerait que notre ère soit devenue Jarryienne.
La pataphysique est probablement la seule doctrine adaptée à notre époque ; science des solutions imaginaires, elle épouse à merveille les contours d’une société dominée par ceux qui parlent pour ne rien dire, par ceux qui crient des ordres pour ne rien faire, mais en les transcendant, elle parvient à ce firmament de la geste politico-ubuesque, le dépassement de l’ethernité par le polynome synoptique à propriétés vectorielles abyssales plongeant jusque dans l’infiniment petit, à la rencontre de Dieu.
« Et la nuit supputa ses heures, à ce point qu’on alluma des lampes. » (http://www.editionsdelondres.com/Gestes-et-opinions-du-Docteur)

Gaston de Pawlowski, Voyage au pays de la quatrième dimension, 1912

Ce roman développe le thème de la quatrième dimension, inauguré par Charles Howard Hinton en 1882 avec son essai Qu’est-ce que la quatrième dimension ?, où est exposé l’idée que le temps et l’espace ne sont que des illusions provoquées par la vision du monde à trois dimensions.
Dans le roman de Pawlowski, le narrateur raconte ses voyages dans le futur, que lui permettent la quatrième dimension. Il va passer par l’âge du Léviathan, du Savant absolu et enfin de l’Oiseau d’Or. Ce texte est d’abord paru en feuilleton en 1911 dans le journal Comœdia que dirigeait Pawlowski.
L’auteur développe ici, sans forcément les nommer tels qu’on les connait aujourd’hui, de nombreux thèmes de science-fiction devenus depuis des classiques10 : les androïdes, la reproduction artificielle, le biomécanisme, la dictature de la science etc. (Wikipedia)

Giorgio de Chirico, Piazza d’Italia, 1913

Le poète symboliste Gabrielle d’Annunzio à défini Ferrare comme la « cité du silence » : De Chirico l’a convertie en une scène d’immobilité absolue, où les formes, avec de couleurs nettes et émaillées, s’ordonnent comme les pièces d’un échiquier gigantesque. De Chirico a développé ce thème dans la série de peintures « Places d’Italie », silencieux paysages urbains qui en partie rappellent la peinture du Quattrocento. (https://www.aparences.net/periodes/art-moderne/peinture-metaphysique/)

Raymond Roussel, Locus Solus, 1914

Martial Canterel, scientifique et inventeur, invite ses collègues à visiter son domaine – une villa et un grand parc – appelé « Locus Solus ». Ils y découvrent des créations complexes et étranges, dont un énorme diamant de verre rempli d’eau et contenant une danseuse, un chat sans poil, et la tête encore vivante de Danton. Dans l’un des plus longs chapitres du roman, Canterel présente à ses invités une série de huit tableaux vivants mettant en scène des individus prisonniers d’immenses cages de verre. Par la suite, l’on découvre qu’ils sont en fait morts mais ressuscités grâce à un sérum, la résurrectine, inventé par Canterel et reproduisant des moments marquants de leur existence. Ayant complété le tour du domaine, les invités rentrent à la villa pour y dîner. (Wikipedia)

Franz Kafka, Die Verwandlung, 1916

La Métamorphose est une nouvelle qui décrit la métamorphose et les mésaventures de Gregor Samsa, un représentant de commerce qui se réveille un matin transformé en un « monstrueux insecte ». (Wikipedia)
Texte en ligne : <https://beq.ebooksgratuits.com/classiques/Kafka_La_metamorphose.pdf>

Guillaume Apollinaire, Le Roi-Lune, 1916

« Le Roi-Lune », publié tout d’abord en plaquette, a été repris en 1916 dans « Le Poète assassiné ». Le flâneur décourvre, dans une caverne des Alpes bavaroises, le roi Louis II de Bavière cultivant toujours le lunatisme de façon fort honorable pour un dément mort quelque temps auparavant… Autobiographie mythique, tragique et ludique, « Le Roi-Lune » est l’un des textes qui servira de ferment aux grandes oeuvres surréalistes à venir. (http://www.fayard.fr/le-roi-lune-9782910233884)

Guillaume Apollinaire, Les Mamelles de Tirésias, 1917

L’auteur s’est inspiré du mythe du devin aveugle de Thèbes, Tirésias, tout en lui appliquant des thématiques modernes et provocatrices : le féminisme et l’antimilitarisme. L’histoire se base sur celle de Térésa, qui change de sexe pour gagner du pouvoir parmi les hommes. Son but est de modifier les coutumes, rejetant le passé pour y établir l’égalité des sexes.
La première de la pièce fait scandale2 pour notamment ses allusions à la Première Guerre mondiale.
Après un prologue où le personnage du directeur de troupe proclame « On tente ici d’infuser un esprit nouveau au théâtre », la pièce nous amène au Zanzibar, pays en manque d’enfant, allégorie de la France en guerre. L’héroïne Thérèse après une série de proclamations féministes avant l’heure, fait savoir qu’elle refuse son devoir de procréation, et se choisit un nom d’homme, Tirésias. Ses attributs féminins, deux ballons de baudruche, se détachent de son corsage et s’envolent dans les airs, cependant que la barbe lui pousse. Elle oblige ensuite son mari à se travestir et lui laisse le soin de procréer à son tour. Ce dernier met au monde 40 050 bébés en un jour. Dans le second acte, Thérèse revient sur sa décision et promet de donner naissance à deux fois plus d’enfants que son mari. (Wikipedia)

Giorgio de Chirico, Il Trovatore, 1917

Le Trouvère. Les mannequins de De Chirico sont souvent constitués d’éléments géométrique, d’outils de charpentier, d’équerre et de règles, qui sont les emblèmes d’une vie active, mais qui contribuent en même temps à susciter une impression de dépaysement et d’étrangeté.
Les références au monde de l’Antiquité classique et les héros homériques sont très fréquents dans l’oeuvre de De Chirico, elles tiennent peut-être à sa naissance dans la terre mythologique de la Grèce.
Dans ce tableau, le mannequin occupe le centre de la composition, sur une sorte de place publique, bordait sur le côté gauche d’un palais dont on aperçoit une arcade. (http://tranb300.ulb.ac.be/2013-2014/groupe375/items/show/76)

Francis Picabia, Parade amoureuse, 1917

Chez Picabia l’intellectuel, derrière la peinture, il y a toujours quelque chose d’autre. A la même époque, il exécute des dessins « Mécaniques » montrant des rouages ou des instruments purement techniques. « Mechanical expression seen through our own mechanical expression », de 1913, montre une machine de Crook qui produit des rayons X, mais l’artiste l’utilise aussi comme l’expression de son attirance érotique pour une femme, Stasia Napierkowsa, dont le nom est explicitement inscrit au bas du dessin. Vers 1916, « Le Fiancé » est composé d’un simple rouage mécanique et, en 1918, « Parade amoureuse » représente l’appareil Salomon à mouvement d’horlogerie. Picabia compare l’homme à une machine bien rodée dans les actes de l’amour. Le contraste entre la représentation technique et l’intitulé de l’oeuvre s’inscrit dans la mouvance « dada », ce mouvement iconoclaste qui refuse les modèles de la culture traditionnelle. (http://www.lesechos.fr/22/11/2002/LesEchos/18787-519-ECH_francis-picabia–le-precurseur.htm)

Francis Picabia, Portrait de Marie Laurencin. Four in hand, 1917

Max Ernst, Die Anatomie als Braut, 1919

Anatomie de la jeune mariée : dessin, collage, illustrations de magazines avec rehauts de gouache et de mine graphite découpées et collées sur papier, 10,7 x 7,8 cm, Paris, Centre Georges Pompidou.

Marx Ernst, Carburation de la fiancée en fer volcanisé, 1919

Franz Kafka, In der Strafkolonie, 1919

La Colonie pénitentiaire. Un explorateur de grande valeur, dont on ne connaîtra pas le nom, visite une île éloignée constituant la colonie pénitentiaire d’un pays puissant (on ne saura pas lequel).
Il est invité à participer à une exécution publique. Celle-ci est effectuée par un appareil étrange développé par le défunt commandant de l’île. L’appareil, qui est manipulé par un officier admirateur dudit commandant et de sa machine, fonctionne selon un mécanisme complexe dont le but est d’inscrire dans la chair le motif de la punition et, après un spectacle long et sanglant, l’accusé finit par mourir. L’officier reste un défenseur de l’appareil malgré le nombre croissant de ses détracteurs, dont le nouveau commandant. Il espère que le voyageur sera impressionné par la machine et plaidera en sa faveur, ce qui ne sera pas du tout le cas. (Wikipedia)

Irène Hillel-Erlanger, Voyages en kaléidoscope, 1919

Les Voyages en Kaléidoscope, parus en 1919 dans l’heureuse ambiance des débuts parisiens de Dada, de l’avant-garde cinématographique et des premiers jazz-bands, dont ils empruntent parfois le rythme syncopé, n’auraient peut-être laissé d’autre trace qu’une élogieuse chronique d’Aragon dans Littérature, si Fulcanelli puis son disciple Eugène Canseliet n’avaient régulièrement attiré l’attention des Amoureux de Science sur ce roman novateur, bref et insolite, et ses implications alchimiques. (http://www.editions-allia.com/fr/livre/265/voyages-en-kaleidoscope)

Marcel Duchamp, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, 1923

Cette œuvre fut réalisée entre 1915 et 1923 à New York. La durée n’est nullement exceptionnelle chez Duchamp qui travaillera près de vingt-ans sur Étant donnés. Le Grand Verre est composée de deux panneaux de verre assemblés, peints pour partie à l’huile, et comprenant des inserts en plomb, de la poussière, etc. Elle fut brisée involontairement quelques années plus tard puis reconstituée. Elle est actuellement exposée au Philadelphia Museum of Art.
Marcel Duchamp arrêta de travailler sur Le Grand Verre en 1923. L’œuvre est considérée comme inachevée, selon le vœu même de l’artiste, qui laissa cependant des notes.
Dans un entretien avec Robert Lebel (1959), Duchamp révèle que cette « mariée » est un concept qui prend sa source dans un stand de fête foraine de province : les jeunes gens devaient envoyer des projectiles sur une représentation de femme en robe de mariée afin de la déshabiller, ses atours ne tenant qu’à un fil (attraction dite du Chamboultou).
Dans un autre entretien accordé à Lewis Jacobs (Marcel Duchamp – In His Own Words, MoMA, 1978), Duchamp explique que cette composition doit beaucoup au poème Impressions d’Afrique (1910) de Raymond Roussel. Duchamp évoque aussi l’influence du Voyage au pays de la quatrième dimension (1912) de Gaston de Pawlowski dans les entretiens avec Pierre Cabanne : « J’avais à ce moment-là essayé de lire des choses de ce Povolowski [sic] qui expliquait les mesures, les lignes droites, les courbes, etc. Cela travaillait dans ma tête quand je travaillais bien que je n’aie presque pas mis de calculs dans le Grand Verre. Simplement, j’ai pensé à l’idée d’une projection, d’une quatrième dimension invisible puisqu’on ne peut pas la voir avec ses yeux… » (Wikipedia)

Fritz Lang, Métropolis, 1926

En 2026, Metropolis est une mégapole dans une société dystopique divisée en une ville haute, où vivent les familles intellectuelles dirigeantes, dans l’oisiveté, le luxe et le divertissement, et une ville basse, où les travailleurs font fonctionner la ville et sont opprimés par la classe dirigeante.
Maria (Brigitte Helm), une femme de la ville basse, essaie de promouvoir l’entente entre les classes, et emmène clandestinement des enfants d’ouvriers visiter la ville haute ; le groupe se fait repousser par les forces de l’ordre, mais Freder Fredersen (Gustav Fröhlich), le fils du dirigeant de Metropolis, tombe amoureux d’elle. En descendant dans la ville basse pour la retrouver, il voit un ouvrier épuisé défaillir à son poste de travail, le rythme imposé par les machines étant trop élevé, une violente explosion se produit sur la « machine M », tuant des dizaines de travailleurs. Dans la fumée, Freder voit la machine M se transformer en Moloch, une divinité monstrueuse à laquelle les travailleurs infortunés sont sacrifiés.
Freder se rend chez son père, Johhan « Joh » Fredersen (Alfred Abel), pour le mettre au courant des conditions extrêmement pénibles dans lesquelles travaillent les ouvriers et lui demande d’améliorer cela. Voyant qu’il ne peut convaincre son fils des bienfaits de cette société ségrégative, Johhan le fait suivre par un espion.
Freder retourne dans la ville basse où, voyant un ouvrier au bord de l’épuisement, il persuade celui-ci d’échanger leurs vêtements et de le remplacer à la machine, tandis que l’ouvrier, Georgy, matricule 11811, monte à la ville haute où il goûtera aux plaisirs de la vie. Après une pénible journée de travail, Freder se rend dans des catacombes à une réunion secrète en suivant un plan trouvé dans une poche des vêtements de l’ouvrier qu’il a remplacé. Là, il découvre Maria en train de s’adresser aux ouvriers et d’annoncer l’arrivée d’un médiateur qui apportera l’égalité entre les habitants des villes haute et basse.
Entre-temps, Joh reçoit des plans trouvés dans les poches d’ouvriers morts au travail et se rend chez Rotwang, l’inventeur du monstre mécanique qui fait fonctionner toute la ville. Celui-ci lui indique qu’il s’agit du plan qui mène aux catacombes où se tient la réunion secrète. Joh épie la réunion sans reconnaître son fils parmi la foule. Craignant la menace, Joh ordonne à Rotwang de façonner un robot à l’image de Maria afin de semer le chaos parmi les ouvriers. Mais ce que Joh ignore, c’est que Rotwang a d’autres plans… (Wikipedia)

Salvador Dali, Les Plaisirs illuminés, 1929

Les Plaisirs illuminés (1929) (1) sont minutieusement décortiqués par Harriet Janis qui y voit « une clef pour la psychanalyse », un exercice de style freudien. Les images du tableau, dont elle souligne l’extrême précision naturaliste, sont d’abord des signes, des cryptogrammes, des éléments d’un code et des indices. Un sens latent doit être dégagé du spec- tacle immobile comme on analyse une partie figée d’un rêve. Le père, la mère et l’enfant, leurs combinaisons, dépendances et violences forment la trame d’un récit (« le dédale de son histoire intérieure ») dont on ne peut être étonné qu’il soit ponctué des événements de la naissance, de la scène primitive, du désir incestueux, de la castration et de la mort. Y figureront en bonne place l’angoisse liée à l’onanisme ou à la propreté anale, la curiosité sexuelle infantile, etc. La critique s’empare d’emblée du caractère exemplaire du tableau, de son intentionnalité. Elle l’étudie comme une leçon de choses sur l’inconscient. Tout ce qui n’exprime pas directement les repères du savoir psychanalytique est dépêché en quelques lignes, au début de l’article : ainsi des rémanences ou traces de l’influence de Chirico : ombres portées, jeux de lumière contradictoires, profondeur et désolation des perspectives, découpage du tableau en trois scènes organisées en tableaux indépendants à l’intérieur de l’ensemble. (http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/jcpolacka.pdf)

James Whale, Frankenstein, 1931

Frankenstein est un film américain réalisé par James Whale, sorti en 1931. Ce film d’horreur est tiré de la pièce de Peggy Webling, elle-même adaptée du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley. Le film fait partie de la série des Universal Monsters et révèle l’acteur Boris Karloff, le réalisateur James Whale et le maquilleur Jack Pierce. Deux bobines d’essai avaient été tournées par Robert Florey avec Bela Lugosi dans le rôle titre. Le film fut un succès public et critique, il engendra de nombreuses suites et devint un film d’horreur emblématique. (Wikipedia)

James Whale, The Invisible Man, 1933

Film américain réalisé par James Whale, sorti le 13 novembre 1933.
Jack Griffin, un scientifique obnubilé par son travail, a réussi la prouesse de devenir invisible grâce à une formule qu’il a inventée. Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à inverser les effets. À la recherche obsessionnelle d’un antidote qui lui redonnera son apparence normale, Griffin se réfugie alors dans l’auberge d’un petit village isolé pour y travailler. Mais le comportement de cet homme invisible change, il devient fou, agressif, et épris d’une terrifiante envie de pouvoir…
Une suite, Le Retour de l’homme invisible, sortira en 1940.
Le film fait partie de la série des Universal Monsters.
C’est ce film qui a rendu Claude Rains (Casablanca) très populaire. (Wikipedia)

Bioy Casares, La invención de Morel, 1940

Dans ce classique de la littérature fantastique du XXe siècle, le narrateur se retrouve réfugié sur une île qu’il croit déserte, mais qui s’avère peuplée de personnages avec lesquels aucune communication n’est étrangement possible. (Wikipedia)

Van Vogt, Le Monde des Ā, 1945

Dans un futur proche, la société est régie par une élite politique et technique possédant des conceptions philosophiques évoluées, non aristotéliciennes. Tous les postes de pouvoirs sont remis en jeu régulièrement grâce à un système de « jeux » (examens) opérés dans la Cité des jeux, sous la supervision de la Machine des jeux, un supercalculateur gigantesque.
Un homme, Gilbert Gosseyn (dérivé du terme anglais Go sane), désireux de concourir pour accéder à l’élite, se trouve subitement refoulé et se rend compte que son passé, une fois filtré, n’est qu’une illusion. Se trouvant alors en position difficile dans la ville moderne et hyper-contrôlée, il part à la recherche de son identité réelle.
Dans cette quête il rencontre des membres de l’élite active, dont certains lui apportent une aide capitale tandis que d’autres tentent de l’éliminer. Tour à tour recherché et sauvé, liquidé et rematérialisé sur Vénus, la planète exemplaire du monde non-aristotélicien, Gosseyn comprend progressivement, aidé en cela par son « cerveau second », à l’origine de pouvoirs exceptionnels, qu’il est l’instrument d’une révolution dans le monde du non-A, tandis que dans le même temps la Terre est sous la menace d’une invasion par un empire galactique hostile.
Au fur et à mesure de son enquête il apprend à utiliser les capacités exceptionnelles que lui confère son cerveau hors-norme. Il lui faudra alors pénétrer dans la « Machine », à la fois sanctuaire technique et ordinateur géant, mis au point par le fondateur du système non-A, pour comprendre à la fois les raisons et les enjeux de son aventure. (Wikipedia)

Bernard Wolfe, Limbo, 1952

Le titre fait référence au monde pacifique imaginé par l’écrivain et postérieur à une guerre absolue, dans lequel les hommes ont choisi de perdre leurs membres au profit de prothèses, selon la doctrine IMMOB basée sur les idées du docteur Martine, personnage principal du roman, qui découvre cet univers après une absence de 18 ans.
Roman tenu en très haute estime, qui lui vaut l’admiration sans bornes des amateurs les plus chevronnés du genre, dans la lignée de George Orwell et précurseur des dystopies de John Brunner. (Wikipedia)
nota : dans le catalogue des Machines célibataires, l’auteur est confondu avec Thomas Wolfe.maschinen